La reconnaissance… On l’attend tous à plus ou moins grande échelle, dans plus ou moins de domaines et plus ou moins consciemment.

Mais finalement, qu’est-ce que la reconnaissance ?

Donner ?

Le regard des autres, voir dans les yeux des autres le regard qui dit « je vois, je reconnais ce que tu fais, ce que tu as fait. » C’est aussi dans les paroles ; attendre un « merci », attendre un « j’ai bien conscience de ce que tu as fait, de ce que tu as dit, des actes accomplis. » Parfois on attend simplement un geste, un acte, en retour de ce que l’on a pu donner.

Donner. C’est peut-être là toute la nuance ? Quand on « donne », cela sous-entend que ça ne va que dans un seul sens, non ? Sinon, nous parlerions « d’échange ». La donation, le don sont des mots sous-jacents au verbe « donner ». Et quand on parle de don, on parle bien d’effectuer quelque chose pour quelqu’un, et ce, sans attendre en retour, n’est-ce pas ?

Alors, pourquoi a-t-on besoin de reconnaissance ? Surtout quand on aime donner, et que – consciemment, on ne pense pas attendre quelque chose en retour ?

La reconnaissance quotidienne

Finalement, et de manière bien souvent inconsciente, on a toujours besoin de reconnaissance quand on ne se penche pas sur le sujet. C’est l’histoire de notre vie. La société dans laquelle nous vivons actuellement nous pousse a toujours attendre en retour. Avoir un travail en échange d’un salaire par exemple. Acheter de la nourriture, en échange d’argent – gagné grâce au travail… Tout ceci est un cercle vicieux.

Dans la vie de tous les jours, quand on donne à un ami, on n’attend rien en retour. Sinon on ne serait pas un bon ami, nous. Finalement, on donne en échange de l’amitié de l’autre. Mais si la personne en face ne nous montre pas un minimum de reconnaissance, par un mot, un geste, une attention, une simple action, on peut en venir à manquer de reconnaissance.

Un autre exemple, le travail : on travaille contre un salaire – soit horaire, soit forfaitaire. Donc on ne donne pas gratuitement, n’est-ce pas ? Alors, pourquoi a-t-on tout de même besoin de reconnaissance dans ce genre de situation ?

La reconnaissance au travail

Au-delà du statut social et de l’étiquette que l’on nous attribue plus ou moins consciemment, nous avons souvent besoin de reconnaissance au travail. C’est vrai, quand on a une bonne conscience professionnelle, et qu’on se donne à fond, qu’est-ce qui vaut mieux qu’une bonne vieille reconnaissance finalement ? Pourtant, nous avons une paye en retour…

Et, je sais de quoi je parle, je suis passée par là

Oui, mais – parce qu’il y a toujours un « mais » – la reconnaissance est un besoin primaire (cf partie suivante) que l’on avons tous. Et ce, depuis des (millions d’)années, c’est complètement ancré, bien profondément, en nous. Le tout est de s’en rendre compte. Et, comme toute chose conscientisée, nous pouvons à présenter jouer dessus.

Pourquoi attendre de la reconnaissance – un simple mot, un petit geste, une minuscule action – qui ne viendra peut-être jamais ? Ça nous rend malheureux, non ? Alors, pourquoi continuer ainsi ? Qu’est-ce que ce petit « merci » t’apporte si ce n’est du soulagement ? N’es-tu pas capable de te le donner toi-même ce soulagement ? Afin de t’éviter d’être dans l’attente constante d’un retour…

L’attente… de ?

Attendre. Quand ce n’est pas conscient, on passe notre vie à attendre – attendre un mot, une phrase, un geste, une action. Vivre dans l’attente n’est pas réellement vivre. Car quand on attend quelque chose, on attend quelque chose de précis. Donc, par définition, même si la personne en face nous montre de la reconnaissance, si ce n’est pas de la manière dont tu l’attendais, alors tu seras déçu…

C’est bien souvent au travail – mais aussi dans sa vie personnelle – que l’on rencontre ce genre de situation, surtout lorsque l’on donne « trop ». Si toi tu es satisfait de ce que tu as fait – en toute objectivité (il faut donc prendre du recul sur la situation) – alors ne sois pas dans l’attente. Félicite-toi.

Savoir – apprendre à ? – se féliciter, voilà bien quelque chose qu’on ne nous apprend pas à l’école, puisqu’on passe notre temps à nous ressasser toutes les fautes que l’on a pu faire dans nos copies, dans nos devoirs. Et pourtant… Ça change tellement de choses. Savoir se féliciter, même pour les petites choses du quotidien. Ces petites choses, lorsqu’elles sont cumulées, en deviennent des grandes !

Arrêter d'attendre la reconnaissance.

La reconnaissance dans nos besoins primaires

Peut-être as-tu déjà entendu parler de la pyramide de Maslow, la pyramide de nos besoins primaires ?

Elle est composée de 5 besoins inculqués depuis le tout début de notre existence (même si certains besoins ont évolué, ils n’ont fondamentalement pas changé) :

  • les besoins physiologiques basiques : boire, manger, respirer, dormir…
  • le besoin de sécurité : environnement intérieur et extérieur stable et sain
  • le besoin d’appartenance et d’amour
  • le besoin d’estime – qui est celui qui va nous intéresser ici car il englobe tout ce qui est confiance et estime de soi, mais également le besoin de reconnaissance, d’approbation et d’acceptation d’autrui.
  • le besoin d’accomplissement de soi

Il a donc été prouvé sociologiquement que c’était un besoin vital pour nous d’être reconnu et ce, tant sur le plan personnel que professionnel. Donc, pas de panique : il est tout à fait normal que tu ressentes ce besoin de reconnaissance 🙂

Se libérer de son égo

Qu’est-ce qui fait alors que nous avons tant besoin de reconnaissance ? C’est tout simplement notre égo – qui cherche toujours à nous mettre en avant et à montrer que nous sommes capable de faire quelque chose de nos mains, et de notre cerveau.

S’inspirer de la culture Japonaise

J’ai lu un livre parlant de la culture japonaise – culture que je ne connaissais pas et qui est très en avance sur tout ce qui est développement personnel d’ailleurs – qui démontrait, à juste titre, que les plus grands trésors nationaux (japonais) avaient été créés en ce qu’ils appellent « création inconsciente ». C’est-à-dire qu’ils créaient quelque chose (de la porcelaine, des sushis dans un restaurant…) en étant pleinement dans ce qu’ils faisaient et sans rien attendre en retour – ni argent, ni reconnaissance, rien. Impressionnant, non ?

« Dans un monde obsédé par le soi, le développement personnel et l’autopromotion, [le principe de la volonté consciente de créer quelque chose de beau et d’unique] semble encore plus pertinent. »

Ken Mogi

Finalement, à l’image de ce que les Bouddhistes nomment « le moment présent », les japonais sont sur « l’ici et maintenant« . Ils sont très à cheval sur ce principe et, selon eux, un enfant connaît la valeur de ce principe car il n’a pas encore été chamboulé par son éducation tant sociale que parentale. C’est vitale pour la vie créative.

Un mélange étonnant

Il était une fois un whisky. Il est très difficile – pour ne pas dire impossible – de prédire comment un whisky va vieillir dans son fût. En effet, même si les mêmes éléments pour créer le même whisky sont mis dans des fûts en chêne identiques, ils se évolueront différemment en développant des saveurs différentes. Parfois, et même après plusieurs années dans un fût, il peut arriver qu’un whisky soit trop fort pour être apprécié ainsi.

En revanche, quand ce dernier est mélangé avec d’autres whiskys, le caractère trop puissant de départ s’atténue pour donner un mélange tout à fait satisfaisant.

Ne trouves-tu pas ça intéressant qu’un élément X qui n’est pas utilisable seul, contribue à faire grandir la qualité globale d’un tout ?

Il ne te reste plus qu’à méditer sur la question… 🙂

L’appréciation de l’éphémère

Il est aussi difficile qu’important de réussir à se contenter de ce que l’on a déjà. Ça, c’est un fait. Mais, arriver à conscientiser et à apprécier l’éphémère en est un autre – tout aussi difficile. Et pourtant… La vie n’est-elle pas faite d’un ensemble de choses et d’événements qui n’arrivent qu’une seule fois ?

Finalement, même le quotidien – que l’on définit comme quelque chose qui se répète – n’est pas une répétition en soi. Si on fait vraiment attention aux détails – à l’instant présent, donc – rien ne se répète, chaque événement est différent et chaque occasion est spéciale – même un petit déjeuner ! 🙂

Il faut simplement prendre du recul afin de voir que chaque jour est différent.

Alors, pourquoi attendre un retour à propos de quelque chose qui n’arrive qu’une seule fois et qui a très sûrement participé à forger ton expérience personnelle – voire professionnelle ?


Aurélie
Aurélie

Passionnée par le développement personnel, j'ai envie de partager - avec les personnes qui ont envie - les outils que j'utilise pour devenir la meilleure version de moi-même ツ

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